Dans le monde en constante évolution de la technologie, certains individus se démarquent par leur passion et leur expertise. Thibault Verbiest, un avocat basé à Paris et à Bruxelles, est l'un de ces acteurs clés. Avec une carrière de 30 ans dans le domaine du droit et une passion dévorante pour les technologies émergentes, il s'est spécialisé dans le domaine de la blockchain et des cryptomonnaies. Dans cet article, nous explorerons son parcours, les raisons de son intérêt pour la technologie et ses perspectives sur l'évolution de la web3 et de la régulation dans ce domaine.
Thibault, quel est votre parcours ? Quels sont vos passions ?
Je suis avocat depuis 1993 ; j’ai débuté ma carrière à Bruxelles, ma ville natale et j’ai, très tôt, décidé de me déployer professionnellement à Paris. Je me suis toujours consacré aux interactions entre le droit, la finance et la technologie, depuis la régulation de l’internet au début des années 2000, en passant par le Web2, la réglementation des plateformes, les Fintechs et plus récemment la blockchain, le Web3 et la tokénisation de l’économie. Je me suis aussi investi dans la question de l’éthique et de la régulation de l’intelligence artificielle, matière que j’enseigne à la Skema.
Récemment j’ai plongé dans les technologies quantiques et j’accompagne un groupe américain iconique dans le domaine qui s‘installe en Europe. Des révolutions majeures s’annoncent, notamment en matière d’informatique et de production d’énergie. A suivre !
Quant à mes passions, je suis un peu hyperactif (paraît-il) et j’aime écrire, dans tous les styles : ouvrages juridiques mais aussi des essais et des romans (passez voir mon site thibaultverbiest.com). J’aime aussi prendre, quand cela se présente, une casquette d’entrepreneur et je prends alors part au développement de start-ups technologiques dans le web3 et l’IA.
Pourquoi le choix de la blockchain et des cryptomonnaies ?
D’abord parce que la blockchain offre des possibilités de transformation dans de nombreux secteurs, notamment la finance, la logistique, la santé et bien d'autres.
En ce qui concerne les cryptomonnaies, je crois fermement en leur capacité, à terme, de favoriser l'inclusion financière et à réduire les obstacles traditionnels liés aux systèmes monétaires centralisés, au-delà de la spéculation qui domine pour l’heure. En outre, les technologies blockchain (en tous cas les protocoles récents faibles consommateurs d’énergie) offrent cette opportunité d’une infrastructure informatique décentralisée qui permet, pour la première fois, l’émergence à l’échelle mondiale, ou de larges communautés, de nouveaux moyens d’échanges, libres, affranchis de la dette et conçus pour circuler dans une économie réelle et durable.
Quelles sont selon vous les perspectives sur l'évolution de la web3 : je suis optimiste quant à l'avenir de la web3, qui représente une évolution vers un Internet plus décentralisé et une meilleure protection de la vie privée des utilisateurs. Le web3 permettra une plus grande autonomie des individus, en leur donnant un contrôle direct sur leurs données personnelles et leur identité numérique. Les DAO (Decentralized Autonomous Organizations) et d'autres applications décentralisées permettront de créer des modèles économiques innovants et de nouvelles formes de collaboration. Ce n’est que le début.
Et quid de la régulation ?
Il est essentiel que la régulation à venir prenne en compte les spécificités et les avantages des technologies décentralisées telles que la blockchain.
Bien sûr la régulation est nécessaire pour protéger les utilisateurs, prévenir les abus et assurer la stabilité des marchés. Cependant, il est également important de ne pas entraver l'innovation et de permettre aux entrepreneurs web3 de prospérer, surtout en France et en Europe .
Avec MICA (la régulation européenne qui vient d’être adoptée sur les cryptos), nous avons une opportunité unique de prendre (enfin) un leadership, surtout lorsque l’on voit la chasse aux sorcières actuelles aux Etats-Unis.
Tout dépendra de l’ouverture des régulateurs dans l’application de cette réglementation et du dialogue avec les entreprises et la communauté blockchain. Une compréhension mutuelle des défis et des avantages des technologies décentralisées permettra de trouver un équilibre entre la régulation nécessaire et la préservation des principes fondamentaux de la décentralisation. L’identité numérique sera au centre de cette recherche d’équilibre. Une identité réellement décentralisée devra être reconnue. Une autre question centrale est l’infrastructure internet. Il n’y aura pas de web3 réellement décentralisé sans un internet décentralisé au niveau du Layer 0, à savoir sa capacité de stocker (cloud) et de calculer (GPU). Aujourd’hui lancer un métavers avec une haute qualité graphique suppose de payer des fortunes à des fournisseurs de cloud tous américains (et bientôt chinois)… Il y a des alternatives de cloud européen décentralisé (par exemple threefold.io ) et il faut absolument les soutenir (ce qui n’est pas assez fait).
Sites : metalaw-firm.com | www.davg.com | www.thibaultverbiest.com
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